J44 : 29 avril 2020

Sanofi – comme tout le secteur de l’industrie pharmaceutique – vit copieusement des crédits d’impôt et des millions que lui verse l’assurance maladie, elle a consenti à partager un maigre pourcentage de ses bénéfices au titre de la solidarité avec les hôpitaux, preuve qu’on est toujours généreux avec l’argent des autres.

Mme G. est sans-papier, elle travaille comme aide-ménagère depuis plusieurs années, elle dit souvent fièrement qu’elle a plein de CDD, et là depuis le Corona, elle continue à travailler, à faire les aller-retours, à aller nettoyer chez M. R ou Mme P., mais voilà qu’elle est tombée malade, Mme G., et comme elle est sans-papier, elle a préféré ne rien dire, ne pas le signaler, sauf qu’elle a déclenché des symptômes, Mme G., et qu’elle n’arrivait plus à respirer, qu’elle faisait des malaises même en restant alitée, c’est sa copine qui l’a signalée, elle avait tellement peur d’être embarquée et déportée qu’elle a voulu s’enfuir en voyant les pompiers.

Quand on voit que certaines universités organisent des speed colloques en ligne autour de la contagion ou du confinement en trouvant fun et cool de mettre la pensée en marche forcée et en format réduit à 2x10mn on se dit que des pauses se perdent et qu’il va falloir travailler en profondeur à décontaminer.

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