J51 : 6 mai 2020

Pour faire semblant de rouvrir les frontières, on nous concocte une nouvelle invention policière : le passeport sanitaire, biopolitique vous disiez ?

Mr. P. travaille au port d’Anvers, ça fait maintenant trois jours qu’il s’est porté volontaire pour s’équiper d’un bracelet, ça vibre et ça s’allume pour l’alerter sur le non-respect des distances de sécurité, à terme on lui a dit qu’on pourrait même savoir s’il s’était trop approché d’un contaminé, ça le rassure et ça l’inquiète à la fois cette grosse montre noire qu’il a rivé à son poignet, mais si faut ça faut ça, non ? à vrai dire il ne sait pas.

Au fil des semaines, les termes de consentement et de secret médical perdent peu à peu toute consistance – ladite protection sanitaire offre une voie royale à la diffusion des données de santé : nous voilà à deux doigts des prêts indexés, des emplois refusés pour cause de maladie, mauvais profil héréditaire ou petit cancer en gestation.

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